Deux bonnes raisons d’étudier à l’USP : la qualité de son enseignement et de sa recherche, bien sûr, mais aussi la découverte d’un pays chaleureux et accueillant.
Les 86.000 étudiants de l’USP ont un immense campus à leur disposition.
Un îlot de verdure au milieu des gratte-ciel : ainsi se présente le principal et immense campus de l’université de São Paulo, au Brésil. A l’origine, il a même été édifié sur les terrains d’une ancienne ferme, à la périphérie de la ville. Depuis, il a été rattrapé par l’urbanisation. Résultat, l’USP, ses quelque 86.000 étudiants et ses 4.800 professeurs se retrouvent en pleine agglomération.
L’USP est la plus prestigieuse des universités du Brésil. On y enseigne la plupart des disciplines . On y trouve même quatre hôpitaux, un musée, une école de police… Mais l’USP est particulièrement connue pour son école d’ingénieurs, l’Ecole polytechnique (qui a signé des accords, en France, avec l’Ecole des ponts et chaussées et avec Centrale Paris), sa fac d’économie et son département d’agronomie. C’est aussi un foyer de rayonnement intellectuel sans égal – voire d’agitation sociale. Les professeurs les plus réputés du pays mettent un point d’honneur à y enseigner – quitte à travailler à l’extérieur comme consultants.
Pas facile, pour les étudiants, d’intégrer l’USP : le concours d’entrée (« vestibular ») place la barre très haut. Seuls les meilleurs parviennent à la franchir. « Le niveau des cours est tout à fait satisfaisant,estime pour sa part Simon Trancart, ingénieur de Centrale Paris, qui a obtenu en 2006 un double diplôme grâce à un échange dans le cadre du réseau Time (1). En général, l’enseignement y est très pratique et spécialisé. Beaucoup de professionnels y interviennent – et, au besoin, y recrutent. A la différence des écoles françaises d’ingénieurs, on y enseigne d’abord un métier. En génie civil, par exemple, on apprend à faire du béton et des routes. » En outre, le rythme est plutôt intensif : il n’est pas rare d’avoir quarante heures de cours par semaine.
Priorité à la recherche
Certes, on est loin de l’opulence de certains campus nord-américains. Les effectifs dans les cours sont parfois élevés. Et certains bâtiments auraient besoin d’être rénovés. Mais, dans la tradition universitaire, l’USP n’exige aucun droit de scolarité, les restaurants étudiants sont très peu chers, les soins sont gratuits et les transports bon marché. Nombre d’étudiants habitent en outre dans des « républiques », des logements qu’ils louent à 5 ou 6, réduisant ainsi le coût de leurs études.
L’ouverture internationale est de plus en plus développée à l’USP. En revanche, les professeurs étrangers sont encore peu nombreux – du moins dans les premières années. A partir du niveau master, en revanche, les cours en anglais se multiplient. Quant à la recherche, elle occupe une place de choix. « Les professeurs ont l’obligation de publier et de participer à toutes les activités d’un chercheur », souligne Henrique Linderberg, professeur à l’école polytechnique de l’USP. A elle seule, l’université « pèse » d’ailleurs pour la moitié de la recherche publique du Brésil. En outre, sa notoriété lui vaut de nombreux contacts avec les entreprises – et des contrats.
Mais on ne vient pas seulement à l’USP pour la qualité de son enseignement. La découverte du Brésil, l’attrait d’un pays en plein décollage économique et la chaleur de ses relations humaines comptent également. C’est ce qui est arrivé à Simon Trancart : venu une première fois pour un stage de six semaines, en 2002, il y est retourné pour deux ans afin d’obtenir son double diplôme. Et il continue d’y effectuer de fréquents voyages dans le cadre de son emploi actuel, chez un sous-traitant des sucreries. « Très vite, j’ai compris et apprécié la culture du Brésil. C’est un pays exotique, mais pas trop. La langue s’apprend facilement. En outre, Français et Brésiliens s’entendent bien. Bref, j’ai été emballé. »