Le Fonds pour l’Amazonie, créé par le gouvernement brésilien pour collecter des dons du monde entier en faveur de la protection de la forêt amazonienne, pourra désormais financer des projets élaborés par des entreprises privées et non plus seulement par des ONG.
“Certaines entreprises à but lucratif pourront en bénéficier”, déclare le ministre brésilien de l’Environnement Carlos Minc dans l’édition de lundi du quotidien Estado de Sao Paulo.
“Mais nous choisirons des petites entreprises qui créent des emplois durables”, ajoute le ministre.
Cette décision va à l’encontre des propositions initiales qui suggéraient que le Fonds Amazonien ne finance que des projets à l’initiative d’ONG de protection de la forêt ou d’instituts de recherches.
Le Fonds Amazonien vise à répondre aux critiques internationales sur les efforts insuffisants du Brésil pour protéger “le poumon vert” de la planète. Crée en août 2008 par le président Luiz Inacio Lula da Silva, il doit financer des projets de préservation et de développement durable de la forêt amazonienne.
M. Minc a indiqué que le Comité d’orientation du Fonds avait approuvé cette décision car les entreprises privées retenues le seront sur la base de “critères très stricts”.
Le Fonds pour l’Amazonie a déjà reçu 110 millions de dollars (77 millions d’euros) du gouvernement norvégien, qui s’est engagé à verser au total un milliard de dollars au cours des sept prochaines années, à condition que la déforestation ralentisse de manière significative. L’Allemagne a également promis 18 millions de dollars.
Selon les données officielles diffusées début août, les déboisements de la forêt amazonienne ont été quatre fois plus importants en juin qu’en mai cette année (578 km2 contre 123 km2).
Entre juillet 2008 et juin 2009, plus de 4.700 km2 de forêt ont disparu en Amazonie.